Sinan
Compétences : Dessin
Biographie : Sinan Güneli est un jeune artiste de 28 ans, autodidacte, originaire de Turquie où il a grandi avant de s’établir en France, par passion pour ce pays d’élection.
Admiratif de Jean Dubuffet, Francis Bacon, Keith Haring, Jean-Michel Basquiat ou Hans Bellmer, Sinan Güneli ne plagie personne. Son œuvre, loin de tout élitisme intellectuel et artistique, est inclassable. Il se fait le héraut de la spontanéité et du geste authentique à la manière des dessins d’enfants qu’il affectionne particulièrement. Une impérieuse nécessité de s’exprimer et un automatisme pur le poussent à déposer sur le papier, d’ un trait sûr, une imbrication de formes. Avec le marqueur, sa technique de prédilection, il rythme ses surfaces où noirs et blancs, pleins et vides s’équilibrent avec justesse.
Ses souvenirs et son imaginaire associés à une culture ample, solide, éclectique, donnent naissance à des images torturées qui évoquent un récit permanent, une introspection, une exploration à l’intérieur de son cerveau d’où émanent angoisses, peurs, cris mais aussi mythes, fantasmes ou rêves.
Ces têtes, corps, sexes déformés, mutilés, multipliés, soumis à des pulsions ou excitations, évoquent une transmutation physique, une étrange cartographie du corps telle l’émergence d’une terre inconnue, parfois hostile ou effrayante. Des signes s’agrègent comme une langue nouvelle, personnelle. Les yeux, nombreux, nous attirent ; scrutent-ils le vertige dans lequel ils nous aspirent ? La passion dévorante, l’obsession, sont omniprésentes et ces métamorphoses semblent nous conduire vers une frénésie sexuelle, un érotisme sans cesse renouvelé, un inconscient doué de possibilités combinatoires infinies. Le spectateur déambule et se perd dans les méandres de cet univers orgiaque, dense, complexe, et découvre, s’il s’y attarde, des assemblages improbables, audacieux et illimités comme autant de questions sur l’amour dans ce qu’il a de plus douloureux, sur le sexe générateur de plaisir mais aussi de souffrance et d’interrogations. Et si, comme l’évoquait Georges Bataille, « l’érotisme était l’approbation de la vie, jusqu’à la mort » ?
Rose Lecompte
Historienne de l’art
Formation : Autodidacte

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